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Se tenir prêt, le cœur léger !

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1er dimanche de l'Avent 

Frères et Soeurs le Seigneur vient !
Que faut-il faire ?
Se réjouir ?
Se préparer ?
Attendre patiemment ? 
Ou peut-être ne rien faire et ne plus attendre du tout ?
La liturgie de ce jour qui ouvre le temps de l'Avènement du Christ Sauveur oriente notre marche vers le Christ qui vient !
Mais il est déjà venu me direz vous !
La liturgie qui nous offre ce temps comme un temps d’attente joyeuse, nous donne de comprendre que nous célébrons comme 3 venues du Seigneur ! Tout d’abord nous célébrons sa venue dans l’histoire de notre monde, à un moment précis de l’histoire, il a pris chair et s’est fait homme. Et pour Noël nous ferons mémoire de l’annonce aux bergers, de l’incarnation du Verbe de Dieu dans l’humilité de la crèche.
Nous célébrons aussi la venue du Dieu Sauveur, dans notre propre existence ! Dans notre histoire à chacun, dans votre vie d’aujourd’hui avec ce qu’elle traverse de joie, de peine, de lourdeur, d’espérance etc… Oui il vient pour toi, pour te rencontrer, pour être avec toi, pour que tu l’accueilles avec amour dans ton existence, dans ton coeur, dans ta vie telle qu’elle est, pour venir vivre avec toi, pour t’appeler encore à la foi, pour t’offrir le salut dont tu as grandement besoin, parce qu’il t’aime et t'appelle à aimer.
Enfin nous célébrons cette attente et cette espérance de l’accomplissement de l’Histoire, de la venue du Seigneur, de son retour dans la Gloire, de la venue de son Règne, de justice, d’amour et de paix, où le mal, le péché, l’injustice et la mort n’auront plus de place et de possibilité d’engendrer la souffrance.
Ce n’est pas un doux rêve idéaliste que nous attendons,
ce n’est pas une parole de consolation dans l’attente de jours meilleurs,
ce n’est pas non plus une parole de condamnation d’un monde qui ne serait que mauvais. C’est l’espérance de la pleine réalisation de l'oeuvre de Dieu, de l'accomplissement total et définitif de la création suscitée par le Maître de la vie, c’est la réalisation du salut, la victoire du Sauveur qui illuminera tout de sa résurrection pour faire entrer le monde dans une vie nouvelle !
Nous participons déjà de cette vie dans la foi ! Et nous croyons que nous sommes appelés à marcher vers ce but, qui est beau et bon car Dieu est amour et vie et qu'Il tient toujours ses promesses.
La promesse du Seigneur adressée par le prophètes Jérémie s’est accomplie en Jésus ; en lui nous pouvons dire “le Seigneur est notre justice”. Oui, il fait oeuvre de Justice en renversant les puissants de leur trône, comme dira la Sainte Vierge Marie, il élève les humbles ! Voilà la justice de Dieu ! C’est celle vécue par le Christ qui renverse toutes les valeurs du monde et des hommes qui cherchent leur sécurité dans leur force et leur richesse.
“Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes”. dira St Paul aux Corinthiens en parlant de la foi en la résurrection.
Et nous venons d’entendre Jésus dans l’Evangile de ce jour dire à ses disciples : “restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme !”
Notre existence est fragile, nous le savons !
Excusez la comparaison mais nous sommes comme une denrée périssable !
Et combien même certains voudraient nous mettre au congélateur ou savoir changer suffisamment les pièces défectueuses en organes inusables pour durer plus longtemps, il nous faut bien entendre que notre vie comme notre monde sont provisoires !
Et cela ne doit pas nous faire peur ! Mais plutôt nous faire entrer dans une dynamique en accueillant la Bonne Nouvelle du Seigneur qui nous appelle à redresser la tête, à accueillir le salut offert et nous tenir debout en ressuscités ! Là est notre foi !
Alors comme le dit l’Evangile de ce jour, “Tenez vous sur vos gardes de peur que votre coeur ne s'alourdisse” !
Dans les beuveries pour les plus épicuriens qui crieront “Carpe Diem” !
L’ivresse des plaisirs immédiats qui nous font croire qu’ils sont le trésor de nos vies alors qu’ils sont le reflet et les prémices de ce pour quoi nous sommes destinés !
Les soucis de la vie !
On a tous des soucis dans la vie mais là ça concerne, me semble-t-il, les affaires de ce monde, les préoccupations pour les biens terrestres qui nous détournent de l’essentiel, un peu comme le repas du jour de Noël ou la liste de cadeau qui occupent plus de place dans notre esprit que la Parole de Dieu qui nous donnera de préparer notre âme à l’accueillir !
Donc Jésus ne veut pas voir notre coeur s'alourdir par tout cela !
L’inverse d’un coeur alourdit, c’est un coeur léger !
Et qu’est-ce qu’un coeur léger si ce n’est le coeur de celui qui aime !
C’est celui du jour où vous êtes tombé amoureux ! Le jour où vous avez été émerveillés par la fragilité d’un petit enfant dans les bras de sa mère ! Le jour où vous avez reçu de la part d’un ami ou même d’un inconnu une parole de bienveillance, d’encouragement ! Et d’autres jours encore.
Peut-être avez vous aussi expérimenté déjà cela dans la prière, l’adoration, l’eucharistie, le sacrement du pardon, où vous avez pu faire l’expérience de la grâce de Dieu, de son amour qui a rendu votre coeur léger !
Le Seigneur vous indique le chemin en ce début de l'Avent: “Tenez vous sur vos gardes, veillez, priez, non par peur, mais par amour ! Pour guetter la venu de celui qui vient offrir sa lumière inaltérable !
Tenez vous prêt !
comme les scouts !         Scouts Toujours ?!  Prêt !
Le chrétien, le disciple du Christ, le baptisé, se tient toujours prêt à accueillir son Seigneur.
Etre prêts c’est être déjà de ce monde qui vient !
C’est être déjà dans l’amour !
St Paul nous dit aujourd’hui : “Frères, que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus en plus intense et débordant !” “Qu’il affermisse vos coeurs, les rendants irréprochables en sainteté devant Dieu notre Père, lors de la venue de notre Seigneur Jésus !”
Je ne sais pas vous…? mais moi en entendant cela, je me dis que Paul a bien raison de me dire ensuite : “Faites donc de nouveaux progrès !”
 

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